

La Romanée-Conti
La Romanée-Conti n’est pas un vin : c’est un mythe.

"C'est comme si les dieux nous avaient laissé en souvenir dans ce carré de terre,
la trace fascinante d'une perfection intemporelle"
(Richard Olney)
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Peu de vins dans le monde suscitent autant de convoitise et font autant rêver que ce grand cru.
Située juste sous sa sœur jumelle la Romanée, elle y développe des vins d'une qualité mythique, véritable graal de tout amateur de grands vins.
Contrairement à sa voisine elle est plantée Est-Ouest, comme les autres grands crus de Vosne-Romanée.
Elle reste quasi introuvable en dehors des allocations du domaine si ce n'est à des prix hallucinants et souvent incongrus: vendue environ 1200 euros à la propriété elle est revendue entre 5 et 25 fois plus par leur détenteurs.
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Sublime, exceptionnelle, mythique, tous ceux qui ont eu la chance de la déguster s'accordent à lui reconnaitre une qualité égale à sa réputation.
Comme tous les grands de Bourgogne c'est un vin de garde qui se révèlera pleinement après 20 ans de bouteille...
Un fruit intense qui se développe au sein d'une finesse et d'une soie onctueuse, se terminant sur des notes d'épices, de poivre et de réglisse.

1926, 1949, 1952, 1964, 1985, 1989, 1996, 2002, 2009
sont de très bons voir d'excellents millésimes.
1937, 1947, 1953, 1963, 1969, 1971, 1978, 1990
sont classées millésimes du siècle.
1928, 1945,1978, 2005 sont classées millésimes du millénaire.
Comme ses prestigieux voisins vosniers, la Romanée-Conti représente la quintessence du cépage roi: le pinot noir.
Situé au sommet des grands vins du monde, rare, cher, introuvable il contribue au mythe bourguignon, au rêve de tous les amoureux du divin breuvage.
Parfaitement cultivé et vinifié par le Domaine de la Romanée-Conti selon des méthodes respectant au plus près le terroir et la nature, il mérite son rang de vin le plus recherché de la planète.
Labourage en surface au cheval, vendanges tardives, biodynamie, le vin est élevé 24 mois en fûts de chêne neufs avant sa mise en bouteilles numérotées. "Un grand vin se fait dans la vigne"
Pâtés et terrines de volaille, viandes braisées, purées à la truffe ou, plus simplement, fromages de la région: soumaintrain, époisses, ami du chambertin...
Températures de service : 12 à 14 °C en vin assez jeune, 15 à 16 °C pour un vin plus mûr.
UN PEU DE SON HISTOIRE
Repéré très tôt pour ses qualités exceptionnelles ce petit vignoble de seulement 1,81 Ha reste propriété des moines clunisiens de l'Abbaye de St Vivant jusqu'en 1584. Elle s'appelait alors "Le Cloux des Cinq-Journaux"
Dans le courant du 17 ème siècle c'est sous l'appellation " Cros des clous" que la famille Croonembourg en fait l'acquisition auprès des moines de St Vivant. Elle le fera fructifier durant 4 générations puis, à la suite d'un retour de fortune, elle est obligée de s'en séparer.
C'est alors qu'entre en scène le personnage principal de l'histoire: Louis-François de Bourbon, Prince de Conti.
Brillant et riche conseillé diplomatique de Louis XV, amoureux des sciences et de la littérature, mécène, séducteur menant grand train à l'Isle Adam où il possède un château, il est également le protecteur de Jean-Jacques Rousseau.
Il rachète le vignoble fait construire un domaine et des bâtiments viticoles au centre du village de Vosne dans ce qui deviendra en 1820 le Domaine de la Goillotte.
Le prince de Conti se réservera l'intégralité de la production pour son usage personnel: " il ne vendait jamais le vin, il l'offrait."
Á sa table on servait son vin de la Romanée que tous les grands d'Europe lui enviait.
Á cette époque le vin s'appelait: "Romanée appartenant au Prince de Conti"
Á sa mort c'est son fils Louis-François-Joseph qui conserve le vignoble jusqu'à ce que la révolution lui confisque et le vende aux enchères.
C'est seulement à cette époque que le climat prend le nom de Romanée-Conti, les fonctionnaires de la toute jeune République ayant bien compris tout le bénéfice à tirer en accolant les deux noms.
En 1869, Jacques-Marie Duvault, établi à Santenay, propriétaire récoltant reconnu pour ses travaux en œnologie réalise, à 79 ans, son rêve: il acquiert la Romanée-Conti!
Face au phylloxéra, dans la deuxième partie du XIX ème, les propriétaires d'alors refusent l'arrachage et la greffe de plants américains.
Malheureusement, en 1945, face à l'échec du traitement fongicide qu'ils appliquent, ils décident de l'arrachage des précieux plants.
Puis ils replantent en 1947 mais sur des greffons américains provenant de la Tâche, grand cru voisin.
Entre 1945 et 1951, aucun millésime ne fut donc produit.
En 1974, la société gérant le domaine met en place un "conseil de surveillance" entre les familles propriétaires. Il est occupé par Henri Leroy et Aubert de Villaine.
En 1988, coup de tonnerre quand une des propriétaires de la Romanée-Conti vend 33,32% de ses parts à son agent japonais.
" La romanée-Conti restera française" déclare, courroucé, le ministre de l'agriculture Henri Nallet.
Aujourd'hui, le Domaine est dirigé par deux associés-gérants : Aubert de Villaine et Lalou Bize-Leroy (de 1974 à 1991) , puis Aubert de Villaine et Charles Roch, remplacé à son décès en 1992 par Henry-Frédéric Roch.
LA ROMANÈE-CONTI
SUPERFICIE 1,8140 Ha. environ 6000 bouteilles par an.
Monopole du Domaine de la Romanée-Conti
Les six grands crus de Vosne-Romanée
Les deux grands crus sur la commune de Flagey-Échezeaux